Mercimapharmacie.com

Vous souffrez des hémorroïdes

Qu'est-ce que c'est ?

Les hémorroïdes sont des formations vasculaires complexes normalement présentent chez tous les individus. Il ne s'agit pas de dilatations veineuses (varices) mais plutôt de pelotons artério-veineux.
Lorsqu'elles sont à l'origine de symptômes gênants, on devrait parler de "maladie ou de crise hémorroïdaire" plutôt que d'hémorroïdes. C'est une maladie fréquente : une personne sur deux, après 50 ans, en a souffert au moins une fois. Elle touche aussi bien l'homme que la femme, surtout entre 30 et 60 ans, et reste toujours une affection bénigne. On distingue les hémorroïdes internes, situés à l'intérieur du canal anal et les hémorroïdes externes, sur le pourtour de l'anus.

Comment ?

Les symptômes de la maladie hémorroïdaire ne sont absolument pas spécifiques et peuvent être dus à une autre cause.
Les hémorroïdes internes peuvent se manifester de façon chronique par :
- Des saignements de sang rouge vif, non coagulé, à la fin de la selle pouvant éclabousser la cuvette et tacher le papier. Ils ne sont jamais très abaondants mais leur répétition peut exceptionnellement entraîner une anémie.
- Des douleurs, ressenties comme une pesanteur, comme un gonflement interne.
- Un glissement de la muqueuse qui intervient lors des efforts de la poussée, d'abord de façon intermittente puis de façon permanente, entraîne une extériorisation des hémorroïdes internes
- La crise douloureuse aiguë interne est due à une thrombose hémorroïdaire externe : douleur aiguë, suivie de l'apparition d'une tuméfaction (caillot), qui peut s'évacuer spontanément, occasionnant une marisque (repli cutané) sur le bord de l'anus

Pourquoi ?

Les principaux facteurs favorisant la maladie hémorroïdaire sont:
- Les troubles du transit intestinal : surtout la constipation, obligeant à d'importants efforts de poussée, mais aussi la diarrhée, irritante pour la muqueuse
- L'hérédité : il existe des familles où l'on souffre d'hémorroïdes
- Certains épisodes de la vie génitale : grossesse, accouchement, syndrome prémenstruel
- Certains facteurs d'irritation locale : pommades, suppositoires
- Dautres causes peuvent être déterminantes chez certains individus seulement : certains sports, l'alcool, les épices ...

Quels examens ?

Examen clinique et examens complémentaires (anuscopie, rectoscopie voire coloscopie, c'est-à-dire visualisation au moyen de ibres optiques de l'anus, du rectum, du côlon), suffisent pour faire le diagnostic de maladie hémorroïdaire et permettent de vérifier qu'il n'existe pas d'autre pathologie.

Pour combattre la maladie hémorroïdaire

Les règles hygiéno-diététiques
Surveillez votre alimentation :
- Evitez les épices (poivre, moutarde, harissa...)
- Prenez garde aux boissons alcoolisées
- Evitez la consommation d'excitants (thé, café...)Vous souffrez des hémorroïdes
- D'une façon générale, ne faites pas d'excès de table
Suivez ces quelques règles :
- Attachez-vous à boire abondamment (1 litre d'eau par jour en dehors des repas)
- Faites une large part dans votre régime aux aliments riches en fibres : légumes verts et frais, cuits ou crus, fruits secs (figues, abricots) et les céréales dont il existe aujourd'hui de nombreuses présentations (pain complet, pain de son, galettes...).
Régularisation du transit
Apprenez à combattre la constipation : les règles diététiques sont déjà très efficaces. Elles seront complétées par la prise de laxatifs non irritants.
- Se présenter aux toilettes à heures régulières
- Ne pas différer ses besoins
- Ne pas prendre les WC pour un salon de lecture
De la même façon, luttez contre la diarrhée : des selles liquides peuvent, en effet, provoquer des crises hémorroïdaires.

Lutter contre la sédentarité

Enfin le sport, oui... mais faites du sport de façon régulière en évitant cependant les activités physiques "tape-cul" (Equitation, bicyclette, moto notamment).

Quels traitements ?

La crise douloureuse aiguë nécessite des antalgiques, des anti-inflammatoires par voie générale et par voie locale, des phlébotoniques à forte dose, et, si possible l'évacuation du caillot sous anesthésie locale.
Dans les manifestations chroniques, le traitement médiacal est toujours indiqué : régularisation du transit, éviction des facteurs déclenchants, associé à des phlébotonqiues et des traitements locaux par des pommades ou des suppositoires. Les traitements instrumentaux sont souvent d'indispensables compléments du traitement médical, notamment en cas de saignements ou de douleurs. Il s'agit de méthodes ambulatoires, indolores qui peuvent être répétées et retardent l'aggravation des symptômes. La chirurgie hémorroïdaire est à envisager quand tous les autres traitements, bien conduits, ont été des échecs : 10% des hémorroïdes seulement ont besoin d'intervention.